Poésie triste

Ma vie est un rêve fatidique, remplie d’illusion

Une fois de plus dans le corridor de l’abandon

Seul à gémir en compagnie de mon ombre

Un deuil à venir, enseveli dans une tombe.

Dans ma nuit je projette ma douleur à la terre

Dans la lumière je questionne le flot de la mer

Dans mes bras fléchit et s’affaiblit l’être cher

Ravage de l’avide bête nourrie de fraîche chair.

Mes frayeurs, mes révoltes, mes sauvages pleurs

Le désespoir de l’âme, l’impuissance de mon cœur

Humain incapable de dire et partager sa tristesse

Seul face à son regard, seul avec sa faiblesse.

Chaque jour les diurnes aurores blafards

M’apporte la mélancolie et le sombre cafard

Les jours referment le livre des douces mélodies

Notes de joies, couleurs de l’arc en ciel de ma vie

Chaque nuit bleuté sans crépuscules

Ou ma conscience languissante bascule

Âme cherche à comprendre la vicissitude

En gardant et portant ma sombre solitude.

Écrit en novembre 2009

quelques mois avant le décès

de ma conjointe.

Bertino le Pascalois