Poésie pour Gigi

  Aujourd'hui encore de la nostalgie

Pour un long trajet sans retour tu es partie
Les jours sans toi ont laissé le silence en contrepartie
Sur la table de chevet j’ai relu cent fois ces billets
Ses mots d’amour qui me disais combien tu m’aimais.

En ma mémoire, j’ai ré-ouvert ce livre d’étoiles
Qui gardait jalousement tous nos vieux rêves passés
Je sentais encore ta main dans ma blonde chevelure
Cette tendre caresse qui gouttait l’euphorie du ciel.

Je nous revoyais assis face à la mer, grisés par le vent
Ce marchand de rêve qui traînait dans nos bagages
Nos voyages de lune et d'étoiles toujours les plus beaux
Comme nous étions bien blottit épaule contre épaule.

Maintenant les beaux songes ont désertés notre chambre
La voûte du ciel a caché l’étoile qui me guidait vers toi
Au seuil des nuages, je n’aperçoit plus ton image
Des filaments de brume obscurcissent ma mémoire.

Comment à présent m’endormir dans ce grand lit si froid?
L’horloge retourne sans cesse ton souvenir sur ses heures.
Autrefois quelques minutes sans toi et je m’ennuie de toi
La chair de ma chair, la femme des femmes que j’aimais.

L’éternité tu sais est notre seule demeure et nous lie
Comme le ciel endormi dans les bras bleu de la mer
Comme la lune qui tangue sur des eaux d’étoiles
Et me revoilà à repenser encore à toi…

Dans mes rêves après de longues absences
Tu me reviens les bras chargés de mots d’amour
Et mon cœur accroché au balcon de tes yeux
Écoute au seuil de la nuit, ta voix qui m’endort.

Je t'entemps me dire: «Dors bien mon amour
Ferme bien tes yeux, je te regarde dans la nuit
Comme tu es beau et fort dans la page du ciel
Je suis l'étoiles qui t'écoute dans tes rêves».

Bertino le Pascalois